Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

phale et la moelle de l’épine, comme n’existant que dans les animaux vertébrés, et comme résultant de deux faisceaux médullaires composés chacun de deux cordons, un dorsal et un abdominal, et sécrétés par la face interne d’un tube formé par la membrane dite pie-mère, membrane dont un repli conserve à l’intérieur les vides connus sous les noms de ventricule et de canal de la moelle.

Le cerveau et le cervelet exceptés, tous les autres lobes qui se manifestent sur les divers points de cette espèce d’axe médullaire ne dépendent, selon M. Desmoulins, quant à leur développement, que de la grosseur des paires de nerfs qui y correspondent. ་ C’est ainsi, dit l’auteur, que l’on voit des espèces de lobes sur les côtés de la moelle, à la naissance des nerfs du bras dans les oiseaux grands voiliers, et de ceux des jambes dans les oiseaux marcheurs ; et qu’il s’en trouve à l’origine des nerfs cervicaux, dans les trigles où ces nerfs prennent un grand volume pour fournir des branches aux doigts libres particuliers à ces poissons. La carpe en a aussi pour une branche de la huitième paire, qui lui est propre, et qui va à la pulpe singulière qui garnit son palais. ’ La partie la plus constante de l’encéphale, et qui se développe la première, est précisément celle que l’on nomme aujourd’hui les lobes optiques.

Ils ont, dans plusieurs poissons, des replis et des tubercules intérieurs (ceux-là même que l’on prenait pour les tubercules quadrijumeaux des poissons, avant de reconnaître que ces tubercules sont représentés par les lobes optiques dans leur entier); et le nombre et le développement de ces replis sont le plus souvent en rapport avec la grandeur du