Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/145

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans les embryons ; sur le ventricule dont ils sont creusés à cette époque, même dans les mammifères où ils sont pleins dans l’âge adulte ; et sur la place qu’ils y tiennent aux dépens du cerveau et du cervelet, dont le développement, celui du cervelet surtout, est beaucoup plus tardif. Sous ce rapport, dit M. Serre, le cerveau des poissons, où les lobes en question sont très grands et visibles par-dessus, peut être considéré comme un cerveau d’embryon des classes supérieures.

Bien que cette détermination des lobes optiques ne soit pas généralement adoptée, et que M.Treviranus en ait encore publié une autre en 1820, c’est elle que suivent M. Desmoulins et M. Bailly, et que nous emploierons dans l’analyse de leurs recherches respectives.

Celles de M. Desmoulins ont commencé dès 1821, par des descriptions et des figures fort soignées du cerveau et des nerfs de plusieurs poissons, qui, au jugement de l’Académie, partagèrent le prix de physiologie en 1822. Le même anatomiste les a continuées depuis, et a présenté un nombre assez considérable de mémoires, dont il a paru des extraits et des résumés dans quelques ouvrages périodiques. Ces mémoires contiennent beaucoup d’observations importantes et nouvelles. Leur tendance générale semble être de prouver qu’il n’y a point une aussi grande uniformité dans le système nerveux que l’on paraît porté à le croire ; mais que ses parties correspondent pour le volume, et quelquefois même pour l’existence, aux conditions de sensibilité ou de mobilité des organes, et à leurs variations dans les divers animaux.

L’auteur regarde la partie moyenne du système, ou l’encé-