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Ce naturaliste, qui ne croit pas à la possibilité de la génération spontanée dans les animaux articulés, pense que les œufs des petits animaux peuvent, comme les cynips, les abeilles, etc., être fécondés pour plusieurs années ; qu’ils avaient été absorbés dans cet état, et qu’ils étaient venus à éclore sous l’épiderme, dont ils sortaient au moindre grattement.

PHYSIOLOGIE.

Le corps animal contient de l’azote dans tous ses principes, et il n’est pas difficile de voir que tous ses aliments lui en fournissent beaucoup ; nous avons même rapporté, il y a quelques années, des expériences de M. Magendie, d’après lesquelles certains animaux que l’on nourrit uniquement de substances non azotées, comme de sucre, ne tardent pas à souffrir et à périr. Mais on n’était pas autant d’accord sur la manière dont se comporte l’azote qui pénètre dans le poumon avec l’air atmosphérique lors de la respiration : les uns pensaient qu’il ressort du poumon comme il y est entré ; d’autres, qu’il y en a quelque partie d’absorbée ; d’autres, au contraire, qu’il en ressort plus qu’il n’en est entré, parce que l’azote superflu du corps s’exhale par cette voie.

M. Edwards a trouvé, par des expériences directes, que ces trois opinions sont vraies, quant au résultat définitif dans certaines circonstances, et selon l’âge de l’animal, la saison de l’année et la température du lieu où la respiration s’exécute ; mais, qu’en réalité, il y a constamment absorption et exhalation, et que le résultat dont nous venons de parler dépend seulement de la quantité dont l’une l’emporte sur l’autre.