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la méthode analytique, et d’exposer les caractères essentiels qui distinguent les ordres, les familles et les genres de la classe des insectes. Le livre est terminé par l’indication et le jugement des ouvrages principaux qui ont les insectes pour objet.

M. Carteron, médecin de Troyes, a communiqué une observation faite sur un kiste de l’épiploon rempli d’une cinquantaine d’hydatides qui contenaient une humeur transparente, tandis que tous les liquides et les solides du corps étaient colorés d’un jaune foncé. Il en conclut que ces hydadatides, bien que dépourvues d’aucun organe autre que la vésicule qui en faisait le corps, étaient des animaux doués d’une existence propre, et non des produits de la maladie dans le corps où elles ont été trouvées.

Nous avons parlé, l’année dernière, du grand travail de M. Bory de St-Vincent sur ces êtres ambigus qui, pendant une partie de leur vie, sont unis en filets dont la couleur et toutes les apparences rappellent les végétaux, et qui, à certaines époques, se séparent et prennent la mobilité volontaire des animaux. M. Gaillon, observateur éclairé dont nous avons déja mentionné un Mémoire intéressant sur la cause de la couleur verte dans les huîtres, vient de constater que le conferva comoïdes appartient à cette catégorie. Il a vu les corpuscules verdâtres qui en forment l’axe, se détacher, s’avancer plus ou moins rapidement, changer de place, agir enfin en tout comme les enchelys et les cyclidies.

Prenant des filaments entiers, il a forcé ces petits êtres à se désagréger avant le temps, et ils lui ont montré les mêmes