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c’est le glayeul (gladiolus communis); Dodoens veut que ce soit le martagon (lilium martagon), et Martin le lis orangé (lilium croceum).

Il n’est guère de plantes, si l’on excepte les plus communes, celles qui ont toujours été des objets d’agriculture et d’économie domestique, qui ne puissent exciter de semblables contentions. M. Paulet apporte donc aussi des conjectures plutôt que des résultats décisifs ; mais plusieurs de ces conjectures sont heureuses, et réunissent de plus grandes probabilités en leur faveur que celles de ses devanciers.

M. de Humboldt a fait connaître, il y a plusieurs années, les propriétés de l’arbre dit de la vache, dont le suc ressemble au lait, non-seulement par sa couleur, mais parce qu’il est nourrissant et non pas vénéneux, comme le sont la plupart des laits végétaux. MM. Rivero et Boucingault en ont fait l’analyse. Il s’y forme des pellicules comme sur le lait de vache, et elles ressemblent à la frangipane. Dessous reste un liquide huileux, dans lequel nage une substance fibreuse qui se racornit par la chaleur et répand alors une odeur caractérisée de viande frite. Ce lait donne de la cire, de de la fibrine semblable à celle des animaux, et un peu sucré et d’un sel magnésien.

ZOOLOGIE.

Les premiers historiens des colonies européennes en Amérique nous assurent que les Espagnols, lors de leur établissement dans les Antilles, y lachèrent un certain nombre de cochons qui y pullulèrent promptement, et y furent la souche