Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lium Orbis Novi. Dans ces différents ouvrages il a établi plusieurs familles nouvelles, en a mieux circonscrit d’autres, institué 128 genres nouveaux, et déposé un grand nombre d’observations sur des plantes étrangères à son premier travail. Quelques-unes de ses idées ont été développées dans des mémoires particuliers qu’il a présentés successivement à l’Académie, et dont nous citerons seulement une Notice sur le Myrtus et l’Eugenia, deux genres qu’il propose de réunir en un seul, et la Révision des familles des Malvacées, des Büttneriacées et des Siliacées. Ce dernier travail a été adopté en entier par M. Decandolle dans son Synopsis Regni vegetabilis. Dans une notice historique sur Richard, M. Kunth a donné un analyse raisonnée des travaux carpologiques de cet illustre botaniste, décédé en 1821, et dont nous lirons bientôt l’éloge historique.

La Monographie des Melastômes et des Rhexias, ouvrage rédigé en plus grande partie par M. Bonpland, a été terminée par M. Kunth dans le courant de cette année.

L’Isoëtes lacustris est une plante que l’on range aujourd’hui auprès des lycopodes, et qui croît dans le limon des eaux stagnantes. D’une base bulbeuse à trois lobes, elle pousse une touffe de feuilles étroites, pointues, tubuleuses, et plus ou moins longues, suivant le degré d’humidité dont elles jouissent, au pied desquelles sont de petits boucliers membraneux qui couvrent chacun une petite cavité, et servent de réceptacles, les uns, ceux des feuilles les plus intérieures, à la poussière måle, les autres, ceux des feuilles extérieures, aux semences. On n’avait point encore suffisamment observé ces semences, ni leur manière de germer ; et