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CVJ HISTOIRE DE l’aCAPÉMIË,

semblables aux monocotylédones, quant à leur structure intérieure, en différent prodigieusement.

Il est bien vrai que le stipe des fougères présente sur sa tranche des faisceaux isolés comme dans les monocotylédones. ; mais on en trouve de semblables dans de véritables dicotylédones. C’est par le grand nombre et le petit volume de ces faisceaux qu’on distingue les monoeotylédônes tandis qu’au contraire les fougères sont remarquables, ^pour l’ordinaire, parce que leurs faisceaux sont très-gros et peu nombreux. Ils y forment sur leur tranche des figures constantes. On connaît -celle de la fougère -femelle qui représente en quelque sorte, un aigle éployé, ce qui lui a valu le nom de Pteris-Aquilina. M. du Petit-Thouars a fait une étude particulière de ces tranches pendant son séjour dans, nos colonies africaines il, croit pouvoir certifier qu’il aurait été à même de distinguer les cent vingt espèces qu’il a dessinées, par ce seul caractère, et il lui a suffi pour reconnaître comme identiques quelques-unes d’entre elles qui croissent Eftissi bien dans les environs de Paris que dans ces contrées éloignées.

Entre plusieurs remarques qu’il fait pour distinguer ces grandes séries végétales, il expose celle-ci quedâns les dicotylédones les feuilles croissent simultanément en tous sens en sorte qu’elles forment toujours une figuré semblable à celle qui existait dans le bourgeon que dans les moïioc©tylédones. elles croissent du sommet à la base, en sorte qu’elles sont souvent sèches au sommet et tendres à la base enfin., dans les fougères elles croissent de la base au sommet ; quelques-unes’ messie se développent si lentement, qu’il leur faut plus d’une année pour parvenir à leur maximum, et il y en a qui périssent avant d’y arriver.