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mystérieux foyers, et celles que leurs produits eux-mêmes ont éprouvées avec le temps de la part des agents actuels. C’est un service important que ce jeune naturaliste a rendu à la science, non moins qu’un tribut naturel de respect dont il s’est acquitté envers la mémoire de son père.

M. Bory de Saint-Vincent a posé une base essentielle pour la géologie de l’Espagne, en décrivant avec netteté la géographie physique de ce pays, en fixant la direction et la hauteur des différents étages de ses montagnes, la pente de ses plaines, et le cours de ses fleuves. Ce travail, exécuté avec soin et accompagné d’une carte, a paru dans le Guide du Voyageur en Espagne, publié par l’auteur en un volume in-8o.

On voit que la géologie positive, celle qui s’occupe de constater l’état des couches, fait chaque jour de nouveaux pas. Nous aurions pu en donner bien d’autres preuves s’il nous eût été permis d’exposer tous ceux que lui ont fait faire les savants étrangers à l’Académie ; mais on en trouvera le résultat, et en même temps le tableau le plus brillant et le plus exact de l’état actuel de la science, dans l’ouvrage que vient de publier l’un de nos confrères, qui a lui-même contribué plus qu’aucun autre à ses progrès. M. de Humboldt, dans son Essai géognostique sur le gisement des roches dans les deux Hémisphères, a embrassé d’un coup d’oeil leur ordre et leur succession dans toutes les parties du monde connu, et personne n’avait encore mieux montré, par l’uniformité des produits, la généralité des causes qui ont agi autrefois sur le globe avec tant de puissance, et dont la na-