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ne forment pas à beaucoup près la masse de la montagne. Celle-ci appartient à l’rdre bien plus ancien de couches que l’on a nommées terrains du Jura, et les collines sont seulement appuyées contre ses flancs.

Des dispositions analogues se sont montrées dans val de Ronca. À Montecchio Maggiore, lieu célèbre par les nombreuses espèces minéralogiques que renferment ses amygdaloïdes, les basaltes et les brèches de cornéenne dominent ; le calcaire n’y est qu’en indice ; ses coquilles sont aussi enveloppées dans la pâte des brèches, mais non pas dans les fragments de basalte d’amygdaloïde que cette pâte enveloppe. On y trouve ça et là des lignites ; à Monte Viales ces lignites offrent même quelques poissons fossiles.

Cette indication a conduit M. Brongniart à fixer la position géologique ; des célèbres carrières de Monte Bolca, où sont déposées des quantités si étonnantes de ces poissons. Sous divers lits de basalte de brèche et de calcaire, sont deux bancs de ces ichthyolites séparés par un calcaire coquillier contenant des nummulites et d’autres coquilles. Tous les poissons appartiennent à des genres marins le second de ces bancs contient, outre les poissons, des lignites et des plantes la plupart terrestres ou d’eau douce.

À Montecchio Maggiore ce sont les couches trappéennes qui dominent ; à Bolca, au contraire, c’est le calcaire, et de beaucoup ; mais, sauf la proportion, la ressemblance de ces lieux et d’un nombre d’autres du voisinage est très-grande ; et leur calcaire, par sa nature par les coquilles les silex et les autres objets qu’il renferme, ressemble aussi beaucoup au calcaire grossier de nos environs àeèluiqu’if repose sur la craie et qui supporte le gypse.