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sont granitiques, et de trois variétés caractérisées en partie par leur plus ou moins de consistance, et que l’on distingue de loin au plus ou moins d’escarpement de leurs cimes et de leurs talus ; mais une grande partie de leurs crêtes sont hérissées de volcans, très-reconnaissables, bien qu’éteints long-temps avant les époques historiques. Dans cette enceinte, comme dans le fond d’un vase, sont déposés les terrains postérieurs : d’abord quelques dépôts épars de psammites formés des débris du granite, dans l’un desquels il y a déjà des restes de végétaux ; ensuite, et tout d’un coup, des terrains tertiaires ; des couches puissantes d’argile des marnes en lits nombreux, sans corps organisés, que l’auteur croit analogues à nos argiles plastiques des environs de Paris ; et sur elles, des terrains de plus de cent mètres d’épaisseur, qui ne contiennent que des coquillages de l’eau douce, des restes de tortues, où des ossements d’animaux terrestres aujourd’hui inconnus, et nommément des mêmes palæotheriums, si communs dans nos plâtrières de Paris, et d’un genre voisin nommé anthracotherium par M. Cuvier.

C’est sur ce fond de bassin ainsi constitué, que se sont répandues les déjections des volcans, et qu’elles ont formé des pics, des collines et des plateaux. M. Roux les divise en deux sortes : les plus anciennes ont le felds-path pour base, et composent des terrains que M. Roux nomme traehytiques, lorsque le feld-spath est lamelleux, et phonolitiques, quand il est compacte ; les autres, où abondé le pyroxène, comprennent les laves basaltiques de diverses époques, des scories et des cendres.

Ceux-ci sont incontestablement plus récente que les terrains tertiaires, qu’ils recouvrent en plusieurs endroits d’une