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RÉUNION DU 16 MARS 1914.

RAPPORT DE M. P. WEISS.

Projet d’un très grand électro-aimant.

L’idée qui a présidé à l’élaboration de ce projet d’électro-aimant est de créer un instrument permettant d’exécuter un grand nombre de recherches de magnéto-optique et de magnétisme dont M. A Cotton a développé le programme devant la Commission de l’Académie, et pour lesquelles les instruments actuels sont insuffisants.

Pour la réalisation de ce programme, il est nécessaire de disposer, non seulement de champs magnétiques intenses, mais surtout de champs suffisamment étendus. Il faut en outre que ces champs puissent être maintenus rigoureusement constants. Pour certaines observations de magnéto-optique, cette constance doit atteindre pendant des heures une précision voisine du millième. Il faut aussi que la température dans le champ puisse être maintenue constante avec une haute précision.

Mais il importe, à un plus haut degré peut-être, que le maniement de l’appareil soit facile et précis. Un instrument rendra d’autant plus de services qu’on aura évité d’une manière plus complète l’écueil consistant à faire de l’obtention elle-même du champ une opération délicate, absorbant les facultés de l’opérateur.

Ces mêmes préoccupations ont présidé à l’évolution des électro-aimants de laboratoire au cours de ces dernières années. En même temps que se manifestait une tendance vers l’accroissement des dimensions s’élaborait un ensemble de règles de construction actuellement bien établies et maintes fois éprouvées.

La donnée première qui se dégage de l’étude de M. Cotton est : les dimensions linéaires du champ doivent être environ cinq fois plus grandes que dans les plus grands instruments actuellement en usage. Le diamètre des pièces polaires doit donc être voisin de 1m.