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XXXVII
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

L’Académie n’est pas encore entrée en possession ; mais quand le moment sera venu, elle n’aura aucune peine à donner suite à de si généreuses intentions. Elle saura aussi reporter régulièrement le mérite de ses libéralités sur celui qui lui aura permis de les distribuer.


XX.


En attendant l’heure, que nous souhaitons aussi éloignée que possible, où nous aurons la libre disposition de ce legs si intéressant, des libéralités de même ordre, inspirées par la même haute pensée, ont permis déjà à l’Académie de faire beaucoup de bien et de fournir les ressources nécessaires à un grand nombre de jeunes savants. Notre confrère, le prince Roland Bonaparte, nous a fait don chaque année, depuis quatre ans, d’une annuité de 25000fr (portée même à 3000ofr pour les deux années qui viennent de finir) ; et il nous a annoncé, il y a quelques jours, son intention de continuer cette annuité pour les cinq années qui vont commencer, en l’élevant à 50000fr ; je remplis un devoir très agréable en le remerciant ici de nouveau au nom de tous nos confrères. C’est avec plaisir que nous le voyons témoigner à notre Académie une anection qu’il a trouvée dans les traditions de sa famille.


XXI.


J’ai fini cet exposé que vous seuls, mes chers confrères, n’aurez pas trouvé trop long, puisqu’il avait pour objet d’acquitter une dette de reconnaissance qui nous est commune à tous. Pourtant, bien que j’aie négligé de parler de la fondation si intéressante que M. Debrousse a faite à l’Institut tout entier, que j’aie aussi passé sous silence les libéralités qui ne nous sont pas dé6nitivement acquises, je me reprocherais