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ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

relle, Sciences médicales, soit les auteurs d’applications nouvelles de ces Sciences, applications qui devront donner des résultats de beaucoup supérieurs à ceux obtenus jusque-là. Malgré les créations récentes des prix Nobel, du prix Osiris, le prix Leconte, dont la valeur est de 50000fr et dont l’Académie tient essentiellement à maintenir le niveau, est une des plus belles récompenses que les savants puissent ambitionner.


XV


Me voici bientôt au bout de la tâche que j’ai entreprise et, cependant, j’ai laissé de côté les deux prix que nous devons à la-libéralité de l’État, ceux que l’Académie décerne à tour de rôle, comme les prix Jean Reynaud et Estrade Delcros ; ceux enfin, tels que le prix Osiris, au jugement desquels nous participons avec nos confrères des autres Académies. Je ne vous ai riep’dit surtout de celui qui, il y a plus d’un siècle, a donné le premier l’exemple et demeure aujourd’hui encore notre principal donateur. Je veux parler du baron Auget de Montyon, qui fut aussi le bienfaiteur de l’Académie française et de l’Assistance publique de Paris. Le 19 mars 1906, quand des travaux furent faits à l’église Saint-Julien-le-Pauvre, votre secrétaire perpétuel fut appelé, avec Gaston Boissier, à constater dans la nef de gauche de l’église la présence des restes de notre donateur, et il s’acquitta avec empressement de ce pieux devoir.

Tout a été dit sur le baron de Montyon. Il ne se passe pas d’année sans que nos confrères dé l’Académie française ne prononcent son éloge. Il nous suffira, pour lui rendre l’hommage qui l’aurait le plus touché, de rappeler les fondations qu’il nous a confiées.

Dès 1780, M. de Montyon faisait à l’ancienne Académie un don de 12000 livres dont les intérêts devaient être employés en encouragements, frais d’expériences, prix pour quelque invention dont il puisse