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XXII
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

savant illustre ont attribué à l’Académie, en vue d’une fondation, les reliquats des souscriptions qu’ils avaient recueillies.

C’est ainsi que l’Académie a pu fonder en 1839 le prix Cuvier, destiné à récompenser l’Ouvrage le plus remarquable sur l’étude des ossements fossiles, l’anatomie comparée ou la zoologie.

C’est ainsi qu’elle décerne, dans les cas exceptionnels, les médailles Arago et Lavoisier ; qu’elle attribue chaque année, aux lauréats de prix de Chimie, des médailles Berthelot, auxquelles vient s’ajouter tous les deux ans un prix de 500fr, provenant du don fait par Berthelot d’une somme de 4500fr.


XI.


Parmi les autres fondations, quelques-unes émanent de correspondants de l’Académie, par exemple, celle qui est due au lieutenantcolonel Boileau, professeur de Mécanique à l’École de Metz, auteur d’un Traité de la nature des eaux courantes et celle qui est due à Gustave-Adolphe Hirn, un des créateurs de la Thermodynamique.

D’autres nous viennent de personnes qui ont consacré leur vie à l’étude des sciences ou à leurs applications.

C’est ainsi que le baron Bigot de Morogues, pair de France en 1835, géologue, minéralogiste et agriculteur, nous a donné les moyens de récompenser par un prix décennal l’Ouvrage qui aura fait faire le plus grand progrès à l’agriculture

Que M. Jean-Robert Bréant, ancien Directeur des Essais des Monnaies en France, nous a laissé, par son testament écrit au moment de la terrible épidémie de 1849, un prix de 100000fr destiné à celui qui aura trouvé les moyens de guérir le choléra asiatique, ou qui aura trouvé les causes de ce terrible fléau ;

Que M. Joseph-Athanase Barbier, ancien chirurgien en chef de l’Hôpital militaire du Val-de-Gràce, créé baron en 1824, en récompense des