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XVII
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

encore associé, après sa mort, à leur développement pendant un long avenir. Je remplis ses intentions, en mettant à la disposition de l’Académie une somme annuelle de 2500fr, destinée à récompenser l’auteur, français ou étranger, du travail le plus important de Mathématiques pures ou appliquées, publié dans le cours des dix années qui auront précédé le jugement de l’Académie. »


Beaucoup d’entre nous se souviennent de Mme Poncelet, qui réalisait si noblement la pensée de son mari. Les lauréats du prix Poncelet, et ils sont nombreux à l’Académie, avaient l’habitude de lui rendre visite. Elle s’intéressait à nos travaux et… à nos élections. Elle a dignement couronné son œuvre, en nous donnant les moyens d’offrir aux lauréats un exemplaire des Ouvrageas de son mari.

Ces lauréats ont, en général, passé l’âge où il leur serait agréable de venir au Bureau recevoir de la main du Président l’exemplaire qui leur est destiné. Le temps n’est plus d’ailleurs où, suivant l’article du Règlement voté par l’Institut réuni en séance plénière, le Président devait appeler à haute voix, et successivement, chacun des lauréats, leur remettre une médaille et un diplôme, leur donner l’accolade, poser sur leur tête une couronne de laurier et les faire reconduire à une place d’honneur par l’agent de l’Institut.

À côté de Mme Poncelet, je citerai Mme Vve Delesse et Mme Francœur. Delesse, qui est mort en 1881, était sorti le premier de l’École des Mines en 1839. Ses travaux sur le métamorphisme des roches et ses cartes agronomiques lui avaient valu en 1871 une place dans notre Section de Minéralogie. Voulant perpétuer le souvenir de son mari, Mme Delesse nous a donné 20000fr, pour récompenser les travaux afférents à la Section dont faisait partie notre regretté confrère, qui fut aussi le maître de plusieurs d’entre nous.

Mme Francœur, en l’honneur de son père, professeur de Géométrie à l’École des Beaux-Arts, a fondé un prix annuel de 1000fr, destiné à