montrent également combien il se tenait près de l’expérience, et quels services il a rendus aux praticiens.
L’équation, dite des télégraphistes, nous fait connaître, comme on sait, les lois de la propagation d’une perturbation électrique dans un fil. Poincaré intègre cette équation par une méthode générale qui peut s’appliquer à un grand nombre de questions analogues. Le résultat varie suivant la nature du récepteur placé sur la ligne, ce qui se traduit mathématiquement par un changement dans les équations aux limites, mais la même méthode permet de traiter tous les cas.
Dans une seconde série de conférences, Poincaré a étudié le récepteur téléphonique ; un point qu’il a mis particulièrement en évidence, c’est le rôle des courants de Foucault dans la masse de l’aimant.
Enfin, dans une troisième série de conférences, il a traité les diverses questions mathématiques relatives à la télégraphie sans fil : émission, champ en un point éloigné ou rapproché, diffraction, réception, résonance, ondes dirigées, ondes entretenues[1].
Le cours que notre Confrère avait fait en 1893 sur la théorie cinétique des gaz n’a pas été publié ; mais il a écrit, dans la Revue générale des Sciences du regretté Louis Olivier et dans le Journal de Physique, plusieurs articles de haut intérêt sur ce sujet. Il y examine et y réfute certaines objections que Lord Kelvin avait faites au théorème de Boltzmann-Maxwell et cherche à concilier cette théorie avec l’irréversibilité des phénomènes, ce qui est la grande difficulté. Pour éclaircir la question, il examine ce qui se passe dans différentes hypothèses plus ou moins éloignées du cas de la nature, telles que le serait un gaz à une dimension, ou un gaz très raréfié.
Dans un article Sur la théorie de Lorentz et le principe de réaction[2],