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LXXVII
DE JEAN-BAPTISTE DUMAS

siècle à peine écoulé, disait-il en commençant son discours, les élèves de l’École centrale l’ont rendue célèbre ; de grands travaux exécutés sur leurs plans leur ont mérité l’estime universelle ; d’innombrables usines fondées de leurs mains ou perfectionnées par leurs soins occupent les premiers rangs de l’industrie nationale. Ils ont pris dans toutes les directions de l’activité sociale des places d’élite et l’on voit en ce jour des milliers d’ingénieurs se presser autour de leurs maîtres pour proclamer les bienfaits de cette École, leur mère, devant une noble assemblée, touchée de la plus vive sympathie pour leur filiale affection. » Et en terminant « Parvenu au terme d’une longue carrière, consacrée dans la mesure de mes forces à la Science et au Pays, je salue avec bonheur ces vaillants champions de l’industrie vieillis dans la lutte, cette jeunesse ardente qui se prépare à les seconder ou à les remplacer et, contemplant, réunis pour la première fois dans une même enceinte, les représentants de cinquante promotions venant fêter les noces d’or de l’École en pleine prospérité, je puis dire, au nom des fondateurs de l’École et au mien : Notre tâche est accomplie, ma vie est finie. »

Sa vie n’était pas finie. Il allait fêter bientôt un autre jubilé, plus personnel et plus intime, plus près encore de son cœur.

En 1882, il y avait cinquante ans qu’il faisait partie de l’Académie des Sciences et ses Confrères avaient fait frapper une médaille d’or en son honneur. En la lui remettant, le Président de l’Académie, Jamin, terminait ainsi son discours « Quand on récapitule les travaux que vous avez accomplis, les services de toute nature que vous avez rendus, les découvertes que vous avez faites, les leçons que vous avez données dans toutes les chaires, les œuvres littéraires que vous avez écrites, les idées que vous avez semées, toute cette existencéenfin qui n’a jamais connu le repos, on s’étonne que vous n’ayez pris qu’un demi-siècle pour remplir un aussi vaste programme, et quand on a le bonheur de vous voir et de vous entendre, on s’émerveille qu’un demi-siècle de