ment inattendu et très important au point de vue de la fixation du poids atomique de l’argent. Deux ans après, en 1880, il étend ce résultat à deux autres métaux, l’aluminium et le magnésium, et montre que le gaz occlus par eux est de l’hydrogène, sensiblement pur dans le premier, mêlé d’une petite quantité d’oxyde de carbone dans le second. Le travail d’ensemble qu’il projetait et annonçait sur cette vaste et intéressante question n’a pas été publié. Ce fut là sa dernière découverte le chant du cygne.
Il avait toujours conservé la haute direction de son École centrale. En 1872, il résolut d’en élargir le cadre-en y introduisant un enseignement supérieur agricole, de manière que chaque année quelques élèves, spécialisés dans cette nouvelle direction, puissent à leur sortie obtenir le diplôme d’ingénieur agronome. Il voulut bien me charger de combiner avec lui les programmes des trois années de ce nouvel enseignement. Puis, sur sa désignation, le cours de Biologie aux élèves de première année me fut confié. C’était, pour le dire en passan-t, le premier cours de Biologie existant en France. Lorsque, quelques années plus tard, en 1876, fut fondé à Paris l’Institut agronomique, cette section agronomique de l’École centrale fut supprimée comme faisant double emploi, mais, sur les instances de Dumas, le cours général de Biologie fut conservé comme étant d’une incontestable utilité pour tous les ingénieurs. C’est seulement après la mort de son fondateur et de son défenseur, en 1886, que le Conseil de l’École en décida la suppression. Si je rappelle ici ce souvenir personnel, c’est parce que cette circonstance m’a permis, à moi l’élève de ses deux élèves aimés, Henri Sainte-Claire Deville et Pasteur, d’approcher Dumas de plus près et d’éprouver à mon tour et directement-les effets de sa bienveillante sympathie.
En 1879, il eut le rare bonheur de célébrer le cinquantenaire de l’École qu’il avait fondée et de voir à cette occasion réunie autour de lui la nombreuse famille des ingénieurs qui en sont sortis. « Un demi-