sont dues à ses membres, à ceux qui ont pu le mieux la juger, puisqu’ils l’ont vue à l’œuvre et ont été mêlés à sa vie de tous les jours.
C’est précisément un de nos confrères, Jérôme de Lalande, qui a eu l’honneur d’instituer, en 1802, la première fondation dont l’Institut ait eu le bénéfice.
Le 5 germinal an X (27 mars 1802), il faisait à l’Institut, réuni en séance générale, la proposition suivante
« Je demande à l’Institut la permission de placer au Mont-de-Piété 10000 francs dont le revenu serve à donner chaque année une médaille d’or, ou la valeur, à celui qui aura fait l’observation la plus curieuse ou le Mémoire le plus utile pour le progrès de l’Astronomie, en France ou ailleurs, les membres résidants de l’Institut exceptés, sur le rapport des Commissaires que l’Institut aura choisis dans la Section d’Astronomie ou dans les autres Sections analogues.
» À défaut d’observation ou de Mémoire assez remarquable, la Compagnie aura le droit de décerner la médaille, comme encouragement, à quelque élève qui aurait fait preuve de zèle pour l’Astrônomie. »
Cette donation, qui remonte à la première organisation de l’Institut, fut acceptée dans la séance générale du 4 floréal de la même année (25 avril 1802) et approuvée par un arrêté des consuls de la République daté du 13 floréal, de sorte que le prix Lalande put être décerné dès l’an XI. Le premier lauréat fut Olbers. Cette attribution ouvrait dignement une liste qui contient les plus grands noms de l’Astronomie au xixe siècle. À côté de nos compatriotes Mathieu, Poisson, Gambart, Gambey, Faye, Chacornac, Janssen, Mouchez, Tisserand, Paul et Prosper Henry, etc., on y voit figurer, conformément au désir de