Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/922

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
380
histoire de l’académie,

Les nombreuses guérisons obtenues par l’auteur ont confirmé les espérances que donnaient la nature de ses procédés et les raisonnemens ingénieux d’après lesquels il les avait conçus.

Il a été rendu à l’Académie un compte avantageux des planches lithographiées où M. Maingauit, chirurgien, dont nous avons déjà eu plusieurs fois occasion de parler, a fait représenter en grand et fort exactement les diverses amputations des membres, avec le manuel propre à chacune d’elles. Rien ne serait plus capable d’éclaircir pour les commençans les doctrines chirurgicales, que ces figures, qui les rendent sensibles à l’œil, et sont plus claires pour l’esprit que toutes les descriptions.


AGRICULTURE ET TECHNOLOGIE.


M. Yvard continue ses importans travaux sur la jachère. Après l’essai historique qu’il a donné l’année dernière, il a publié, cette année, des considérations générales sur ce sujet. On ne peut envisager sous trop de faces une question d’où dépend la source la plus certaine et la plus prochaine de la richesse des nations.

M. François Théran, qui a soigné long-temps à Cadix un troupeau de lamas et de vigognes que le gouvernement espagnol désirait acclimater dans ses états d’Europe, a présenté un mémoire sur les avantages que ces animaux utiles pourraient aussi offrir à la France. Ils se nourriraient aisément de nos fourrages ; la température du pays ne leur serait point contraire, et l’auteur juge que s’ils se multipliaient dans les régions incultes des Pyrénées, par exemple, leur laine donnerait un produit avantageux.

M. de Humboldt pense que, pour réussir dans un pareil projet, relativement à la vigogne, qui est la plus précieuse