une qu’il nomme bacillariées, parce que le corps des êtres qu’il y fait entrer est simple et non flexueux, ou, en d’autres termes, comparable à un petit bâton. Parmi les genres qui la composent on peut remarquer sur-tout l’animalcule qui, d’après l’observation de M. Gaillon, est la véritable cause de la couleur verte de certaines huîtres. On trouvera, au reste, plus de détails sur ces êtres d’une nature ambiguë dans le Dictionnaire classique d’histoire naturelle, que plusieurs jeunes naturalistes publient en ce moment sous la direction de l’auteur du mémoire dont nous venons de rendre compte.
M. Guyon a envoyé de la Martinique la description d’une sangsue dont il a trouvé jusqu’à vingt individus dans les fosses nasales d’un héron de cette île (Ardea virescens).
Si c’était là le séjour naturel de ce ver, le fait serait fort remarquable, attendu qu’on ne connaît encore aucune espèce de sangsue qui vive constamment dans l’intérieur des autres animaux.
Il existe dans la mer des Indes un corail remarquable que l’on a nommé le jeu d’orgue (Tubipora musica, L.) parce qu’il se compose de nombreux tubes d’un beau rouge, placés parallèlement les uns aux autres, et réunis par des lames transversales. Dans chacun de ces tubes loge un polype d’un vert clair, que Péron avait déjà eu occasion d’observer vivant, mais que M. Lamouroux vient de décrire d’après des individus bien conservés qu’il a reçus de l’un des médecins qui ont suivi le capitaine Freycinet.
Ce polype a huit tentacules garnis chacun de deux ou trois rangs de petites papilles. Sous la bouche est un petit sac autour duquel sont huit filamens ou tubes minces, qui portent dans les vieux individus de petits œufs ou au moins des globules qui en ont l’apparence. Une membrane en forme