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partie physique.

arrive une époque où les filets se recherchent, se placent l’un à côté de l’autre, s’abouchent par de petits trous latéraux qui laissent s’unir les matières colorantes dont leurs articulations sont remplies ; une des articulations se vide, tandis que l’autre se change en un ou plusieurs globules qui paraissent être les moyens de reproduction.

Dans les zoocarpées, qui forment le quatrième groupe, ces globules prennent tous les caractères de véritables animaux. L’être se compose d’abord de filamens simples, fixés, articulés à l’intérieur, dont la matière colorante se condense à certaines époques en corpuscules qui brisent le tube où ils sont renfermés, et, aussitôt qu’ils deviennent libres, prennent le mouvement volontaire et nagent avec rapidité dans tous les sens comme les animalcules auxquels on a donné le nom de volvox. À une autre époque, ces globules se fixent de nouveau ; ils s’allongent par la naissance successive de plusieurs articles qui forment un autre filament, lequel demeure immobile jusqu’à ce qu’il produise à son tour une génération de corpuscules. Un assez grand nombre de petits animaux infusoires que l’on a placés jusqu’à présent dans les genres des cercaires, des monades, des enchélides et des volvox, ne sont autre chose que ces corpuscules nés dans l’intérieur des zoocarpées.

Chacun de ces groupes est divisé en plusieurs genres d’après des circonstances de détail observées avec beaucoup de soin par M. Bory-Saint-Vincent, mais qu’il ne nous est pas possible d’exposer dans cette rapide analyse. Les quatre groupes forment ensemble une grande famille que M. Bory-Saint-Vincent nomme les arthrodiées, et dont le caractère général est d’avoir ses filets composés d’un tube transparent dans lequel est un filament articulé rempli d’une matière colorante généralement verte.

À cette famille M. Bory- Saint-Vincent en fait succéder