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partie physique.

M. Geoffroy, c’est l’inverse qui a lieu, et l’écrevisse, en ce qui concerne ses viscères, marche sur le dos, et en ce qui concerne son squelette, sur le côté.


Parmi les nombreuses singularités qu’offre la lamproie dans son organisation, était celle que l’on ne pouvait y distinguer de sexe, et que tous les individus que l’on avait observés ne montraient que des ovaires à différens degrés de développement. MM. Magendie et Desmoulins ont observé par hasard un individu de cette espèce qui avait un organe placé comme l’ovaire des autres, mais formé de lames plus obliques, plus minces et d’un rouge uniforme, comme les testicules des aloses, et dont l’intérieur offrait une pulpe homogène. Comme on avait pris en même temps et dans la même rivière une autre lamproie plus petite et dont les ovaires étaient fort avancés et remplis d’oeufs distincts, ces observateurs supposent que la première était un de ces mâles que l’on cherche depuis si long-temps. Elle avait le foie d’un vert foncé. La femelle l’avait au contraire d’un jaune rougeâtre.

Ces messieurs ont remarqué, de plus, que les valvules intestinales qui s’étendent du pylore à l’anus, deviennent plus saillantes, plus épaisses, plus rouges et plus papilleuses dans le dernier quart de l’intestin ; ce qui tient à ce que cet intestin, entièrement dépourvu de mésentère, ne reçoit de vaisseaux sanguins que vers sa partie postérieure, où ils se rendent isolément et comme autant de brides. Ils tirent de cette conformation un nouvel argument en faveur de l’absorption des matières alimentaires par les veines.


ZOOLOGIE.


C’est par leurs classes les moins développées, par leurs espèces les plus imparfaites, que le règne animal et le règne