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partie physique.

lesquelles, soit MM. Tiedeman et Gmelin, soit M. Magendie, ont vu passer dans les veines les substances colorantes ou odorantes portées dans les premières voies, tandis que ces substances n’avaient nullement pénétré dans les vaisseaux lactés. D’un autre côté, M. Geoffroy pense que le mucus, à un deuxième ou troisième degré d’organisation, fait une base essentielle de la composition du cerveau, en sorte que c’est par le peu de développement de l’encéphale de son monstre qu’il cherche à rendre raison de la grande dilatation de ses poches intestinales.

Ce monstre podencéphale n’avait point d’anus, et son rectum s’ouvrait, près du col de la vessie, dans l’urètre, qui devenait par-là une sorte de cloaque comme celui qui existe dans les oiseaux. Aussi M. Geoffroy a-t-il jugé que la dilatation du cloaque, dans laquelle les oiseaux retiennent leur urine, est le véritable analogue de la vessie des mammifères.

Cette vue l’a conduit à des recherches comparatives sur les organes de la déjection et sur ceux de la génération dans les oiseaux, et enfin à une comparaison et un rapprochement des organes génitaux dans les deux sexes.

Nous ne pouvons le suivre dans l’infinité de détails où son sujet l’a obligé d’entrer, et que les anatomistes verront avec intérêt dans le deuxième volume de sa Philosophie anatomique.

Qu’il nous suffise de dire, relativement aux rapports des deux sexes, que M. Geoffroy considère les ovaires comme analogues des testicules, les trompes de Fallope comme analogues des épididymes, les cornes de la matrice comme analogues des canaux déférens, la matrice elle-même comme analogue des vésicules séminales, enfin le clitoris comme l’analogue du pénis, et le vagin comme celui du fourreau du pénis.

Quant aux rapports des oiseaux et des mammifères, les