bleu de Prusse qui se forme, quand, au lieu de noix de galle, on injecte du prussiate de potasse.
C’est par cette manière de voir qu’il explique l’augmentation de l’exhalation dans les inflammations. Le tissu des vaisseaux dilatés est plus perméable.
Toutefois l’auteur est loin de priver les vaisseaux lymphatiques de la faculté d’absorber ; leurs parois sont perméables comme toutes les autres, et les liquides en rencontrent toujours quand ils ont à traverser une membrane quelconque.
Aussi M. Fodera réduit-il les résultats de M. Ségalas à une différence de rapidité dans l’absorption à ce que celle des veines est infiniment plus rapide, et celle des lymphatiques beaucoup plus lente.
Il pense même que si l’on trouve dans le canal thorachique des substances absorbées par les veines, ce n’est pas qu’il ait été nécessaire qu’elles passassent des veines dans les artères, et de celles-ci dans les vaisseaux lymphatiques, mais il croit que ces derniers ont pu les prendre dans les veines immédiatement.
M. Fodera a répété d’une manière extrêmement précise les expériences de MM. Wollaston, Brande et Marcet, qui tendaient à prouver que certaines matières passent directement de l’estomac dans les reins et la vessie, sans avoir besoin d’être entraînées dans le torrent de la circulation. Injectant dans l’œsophage ouvert au-dessous de la gorge du prussiate de potasse, et recueillant de temps en temps le liquide de la vessie au moyen d’une sonde, il a vu ce liquide produire du bleu avec le sulfate de fer, au bout de dix et même de cinq minutes ; mais il a trouvé aussi à produire ce bleu avec le sang de tous les vaisseaux qui vont du cœur aux reins, et de ceux qui vont de l’estomac au cœur, ainsi que dans les cavités du cœur : d’où il conclut qu’à la vérité la sécrétion des reins se fait avec une rapidité bien remarquable, mais que