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histoire de l’académie,

M. Achille Richard, jeune botaniste digne héritier d’une famille qui, depuis près d’un siècle, a rendu de si grands services à la science des végétaux.

Ce serait avec grand plaisir que nous entretiendrions avec plus de détails nos lecteurs du contenu de ces ouvrages importans ; mais ils sont à-la-fois si riches et si concis, qu’il faudrait, pour en rendre un compte utile, les copier presque entièrement. Nous ne pouvons donc qu’y renvoyer les amis de la botanique.


PHYSIOLOGIE.


La faculté d’absorber que plusieurs physiologistes attribuent exclusivement aux vaisseaux lymphatiques, est considérée depuis long-temps par d’autres comme appartenant non moins certainement aux veines pour tout ce qui n’est pas le chyle. Cette question a été traitée de nouveau dans ces derniers temps.

Nous avons parlé, à diverses reprises, des expériences de M. Magendie à ce sujet, et nous avons annoncé aussi, dans notre analyse de 1820, l’ouvrage où MM. Tiedeman et Gmelin ont établi que les veines du mésentère absorbent plusieurs des substances contenues dans les intestins. M. Ségalas vient de communiquer à l’Académie, et de répéter devant ses commissaires, des expériences qui non-seulement confirment en général la faculté absorbante des veines, mais qui prouvent que certaines substances ne peuvent être absorbées que par ces vaisseaux, ou du moins que leur absorption par les vaisseaux lactés est plus lente et plus difficile. Tel est l’extrait alcoolique de noix vomique. Si l’on en remplit une anse d’intestin liée aux deux bouts, et dont les veines sont liées ou coupées, il ne se manifeste, pendant plus d’une heure, aucun signe d’empoisonnement, bien que les vaisseaux