direction du mouvement, lorsque la force de ce mouvement est inférieure à un certain degré moyen, déterminé par l’observation ; cette ligne est perpendiculaire à la direction du mouvement, lorsque la force de ce mouvement est supérieure à ce même degré moyen. Dans chacune de ces deux circonstances, la radicule se dirige dans le sens diamétralement opposé à celui de cette tendance.
M. Dutrochet a également soumis à la rotation des tiges garnies de feuilles, et renfermées dans des ballons de verre avec un peu d’eau. Les feuilles soumises à cette expérience ont dirigé leur face supérieure vers le centre de la rotation, et par conséquent leur face inférieure vers la circonférence. Cela s’est opéré au moyen de la torsion des pétioles, c’est-à-dire, de la même manière que s’opère le retournement des feuilles dans l’état naturel.
M. du Petit-Thouars, en continuant à donner la solution des huit problèmes dans lesquels il a résumé sa manière de considérer la fleur comme une transmutation de la feuille et du bourgeon qui en dépend, a présenté plusieurs observations qui lui paraissent importantes pour la physiologie végétale. Il a cherché à prouver, par des exemples faciles à se procurer, que la partie qu’on nommait, depuis Grew, radicule, dans les embryons dicotylédons, est une véritable tige ou tigelle ; vérité déjà annoncée par M. Knight en 1819. Cela est évident, selon M. du Petit-Thouars, pour le plus grand nombre de ces plantes, puisque, lors de la germination, les cotylédons sont soulevés depuis le point où reposait la graine jusqu’à une distance plus ou moins grande au-dessus du sol ; ce qui ne peut avoir lieu que par l’élongation ascendante de la prétendue radicule qui s’exécutait tout en montant. On distingue par i’épithète d’épigée ce mode de germination, par opposition au nom d’hypogée qu’on donne aux germinations