Il a communiqué à l’Académie l’article qui regarde les terrains d’eau dôuce, et principalement ceux de la Suisse et de l’Italie. L’auteur y rapporte ces schistes d’Œningen près du lac de Constance, si célèbres par les innombrables poissons dont ils recèlent les restes, et qui appartiennent en effet tous à des genres de lacs ou de rivières. Ce gîte de pétrifications se rapporte d’ailleurs à cet immense dépôt de psammites, ou de cailloux et sables roulés, connu en Suisse sous le nom de nagelflue, et M. Brongniart le regarde comme d’une époque à peu près contemporaine, peut-être même postérieure à celle des gypses de nos environs.
Les carrières de travertin, pierre si utile en Italie pour les constructions, appartiennent également aux terrains d’eau douce ; et il n’est en général, dans ce pays, presque aucune petite vallée où l’on n’en découvre quelque dépôt ; en sorte que cet ordre de formation, qui était à peine soupçonné il y a vingt ans, bien que son influence sur les hypothèses géologiques dût être si puissante, se trouvera, grâce aux travaux de M. Brongniart, l’un des plus répandus à la surface actuelle du globe.
Les découvertes d’animaux terrestres détruits par les révolutions du globe et qui ne peuvent être connus que par leurs débris, se multiplient chaque jour.
M. Cuvier, qui vient de publier le quatrième volume de son grand ouvrage sur ce sujet, en a communiqué quelques articles à l’Académie avant leur impression.
Il lui a fait voir, par exemple, des os et des dents d’un quadrupède de genre inconnu, découvert par M. Lafin, de Turin, dans les lignites de Cadibona, près de Savone, et qui était voisin des sangliers et des hippopotames. On en trouve de deux espèces différentes par la grandeur, et l’on vient aussi d’en découvrir, dans quelques endroits de la