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partie physique.

naturelles, qui ont tant de besoin de moyens peu dispendieux de représenter les formes, objet principal de leur étude.


M. Latreille a communiqué un mémoire de M. Germar sur un de ces crustacés fossiles. C’est une espèce de cymothoa (genre voisin des cloportes), qui devait vivre dans des cavités de roche à la manière de quelques espèces vivantes découvertes depuis peu sur les côtes d’Angleterre. On l’a trouvé dans un schiste bitumineux de Saxe.


M. Brongniart a découvert auprès de Coulommiers une pierre analogue à celle que l’on nomme vulgairement écume de mer, et composée de vingt-quatre parties de magnésie, cinquante-quatre de silice, vingt d’eau, et une ou deux d’alumine. Un examen attentif des couches entre lesquelles elle était placée, et des coquilles qui s’y rencontraient, lui a fait reconnaître que son gisement est dans ce terrain d’eau douce, mélangé de calcaire et de silice, qui, dans nos environs, est interposé entre deux formations marines. D’après cette indication, il l’a retrouvée en plusieurs autres points du bassin de Paris, et il s’est assuré que dans plusieurs pays éloignés, près de Madrid, en Piémont et ailleurs, des pierres de même nature se trouvent dans des gisemens très-analogues.

C’est ainsi que les lois géologiques prennent chaque jour plus de généralité.

On le voit plus que jamais dans l’immense travail dont M. Brongniart vient d’enrichir la description géologique des environs de Paris, qui lui est commune avec M. Cuvier, Dans ce travail additionnel, entièrement propre à M. Brongniart, ce savant géologiste suit les terrains analogues à ceux de Paris dans tous les pays où il a été possible de les observer, et fait voir qu’ils s’étendent sans modification bien importante à de très-grandes distances.