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partie physique.

desquels il nous est impossible d’entrer, ajoutent un grand prix à cet ouvrage, qui a paru aux commissaires de l’Académie se distinguer d’une manière éminente de la plupart de ceux du même genre.


L’importance des débris fossiles de corps organisés, considérés comme des monumens des catastrophes du globe, s’étend aujourd’hui à toutes les classes.

M. Desmarest s’est occupé de celle des crustacés, et a présenté à l’Académie un ouvrage, imprimé depuis, où il traite des écrevisses et des crabes trouvés à l’état de pétrification. Comme tous ceux qui s’occupent des fossiles, M. Desmarets a été obligé de découvrir des caractères distinctifs qui pussent se retrouver dans des individus mutilés, et remplacer ceux que les naturalistes ont coutume de tirer et tirent aisément des individus entiers, mais qui par leur nature ont dû presque toujours disparaître dans les fossiles. Il a donc étudié le test de ces animaux, et a cherché à y distinguer par des dénominations précises les divers compartimens qui en occupent la surface, et les sillons qui les séparent, aussi bien qu’à déterminer les rapports du nombre et de la courbure de ces compartimens et de ces sillons, avec les genres et les sous-genres ou divisions et subdivisions naturelles de ces animaux ; idée d’autant plus heureuse, que ces compartimens correspondent avec assez de constance à des viscères différens, dont les volumes relatifs influent sur l’étendue de ces compartimens, en sorte que le plus ou le moins de grandeur de ces derniers est dans un rapport intime avec la nature de chaque animal.

Un sillon en forme d’H majuscule placé sur le milieu du test des crabes et des écrevisses, et dont les branches se subdivisent dans diverses directions, partage ce test en trois régions médianes placées à la suite l’une de l’autre, et en