1790, l’objet d’un important travail de M. Hallé. Les auteurs du mémoire ont, dans ces derniers temps, rappelé l’attention publique sur l’état actuel de ce cours d’eau. Ils en ont donné une description détaillée depuis sa source jusqu’à son embouchure, en indiquant les nombreuses usines dont il entretient l’activité. Une grande partie de la population du faubourg Saint-Marceau trouve journellement du travail dans ces établissemens ; et l’on ne peut douter que leur importance ne s’accroisse dès qu’on aura mis à exécution les mesures de salubrité publique propres à préserver cette population laborieuse des dangers auxquels elle peut être exposée le long du cours de la Bièvre, depuis la barrière de l’Oursine jusqu’au port de l’Hôpital. Cette rivière n’est, en effet, entre ces deux limites, qu’un très-long égout découvert ; les eaux que retiennent les barrages de plusieurs moulins consécutifs, mêlées à celles des rues adjacentes, sont corrompues par les débris des matières rejetées de diverses manufactures. Le rapporteur, que ses fonctions ont appelé depuis long-temps à faire une étude particulière de la topographie de la capitale et du cours des eaux, pense, avec les auteurs du mémoire, que pour opérer sur la Bièvre les améliorations que réclament la salubrité publique et l’extension de notre industrie, il suffira, 1.° de procurer aux eaux de cette rivière un écoulement libre pendant huit ou dix heures sur vingt-quatre, en faisant disparaître les barrages qui y facilitent aujourd’hui le dépôt d’une quantité considérable de matières infectes ; 2.° de paver le fond de cette rivière et d’en revêtir les bords de murs de maçonnerie ; 3.° enfin de ménager, le long de ces murs de revêtement, jusqu’aux habitations voisines, une voie publique, assez large pour que la circulation de l’air s’établisse toujours librement autour de ces habitations.
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partie mathématique.