laquelle ces courans doivent varier d’intensité à différentes latitudes magnétiques, s’ils sont plus énergiques près de la surface du globe ou à une grande profondeur, et quelles sont les causes locales qui doivent, en divers lieux, influer sur leur intensité et leur direction, on ne peut faire à priori aucun calcul sur l’action électro-dynamique de la terre. Ici le physicien doit adopter une marche tout opposée. Ce n’est qu’en recueillant le plus grand nombre possible d’observations faites en divers lieux sur la déclinaison et l’inclinaison de l’aiguille aimantée, sur leurs variations progressives et alternatives, qu’on peut poser les bases d’un travail dont le but serait de déterminer, par la comparaison des résultats de ces observations et de ceux du calcul, la distribution des courans électriques dans le globe, et de décider en même temps, autant que cela est possible dans l’état actuel de nos connaissances, la question même de l’existence de ces courans. Lorsqu’on l’admet, les variations diurnes, en montrant l’influence des changemens de température à la surface du globe sur les causes qui déterminent la direction de l’aiguille aimantée, annoncent que les courans terrestres doivent être situés, en partie à une très-petite profondeur ; mais, comme ces variations sont elles-mêmes très-petites, relativement à la portion constante de la déclinaison et de l’inclinaison qui n’en est point affectée, on doit admettre que ces effets dépendent beaucoup plus de courans situés à de grandes profondeurs. Il est, dans les recherches de M. Ampère, un autre point très-distinct des résultats dont nous venons de parler ; c’est l’assimilation qu’il a faite des aimans et des assemblages de courans circulaires parallèles, auxquels il a donné le nom de cylindres électro-dynamiques. Cette assimilation peut être justifiée de deux manières, l’une purement expérimentale, l’autre fondée uniquement sur le calcul.
La première consiste à comparer les effets produits par