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histoire de l’académie,

extrémités du conducteur mobile aboutissent à deux points extrêmement voisins : dans ce dernier cas, le conducteur forme un circuit presque fermé, et les effets produits sont les mêmes que si, ses deux extrémités se réunissant au même point, le conducteur formait un circuit complétement fermé. L’auteur déduit ensuite de cette expérience une relation entre les deux constantes, d’où il résulte que si la première, c’est-à-dire, la puissance de la distance à laquelle l’action est réciproquement proportionnelle quand cette distance varie seule, est égale au nombre 2, la valeur de l’autre constante est nécessairement . En substituant ces valeurs des deux constantes dans sa formule, M. Ampère trouve que l’action qu’il s’agit de déterminer est proportionnelle à la différentielle seconde de la racine carrée de la distance des deux élémens, prise en faisant varier successivement et alternativement les deux extrémités de cette distance dans les directions des deux élémens, et divisée par la même racine carrée, en observant que, quand cette différentielle seconde a une valeur positive, l’action est répulsive, et qu’elle est attractive dans le cas contraire.

M. Ampère lut à l’Académie, le 24 juin, un supplément à ce mémoire ; il déduisait de l’expression mise sous la forme qu’il venait de lui donner, les deux conclusions suivantes :

1.° La résultante de toutes les actions exercées par un circuit fermé sur une portion finie ou infiniment petite d’un fil conducteur est toujours perpendiculaire à la direction de cette portion.

2.° Il y a répulsion entre toutes les parties d’un courant électrique rectiligne.

Cette dernière conséquence de sa formule a été vérifiée par une expérience qu’il a consignée dans un mémoire lu le 16 septembre à l’Académie et où se trouvent aussi annoncées deux autres expériences nouvelles : l’une sur la production du