exactitude rigoureuse qui semblait n’appartenir qu’aux observations astronomiques.
Ainsi se prépare une carte générale de la France, fondée dans toutes ses parties sur un ensemble de mesures trigonométriques, seul moyen de coordonner et de vérifier les mesures cadastrales. Une commission spéciale que le Gouvernement a établie, et que préside un membre de l’Académie des sciences, dirige ce beau travail, dont les résultats formeront une des propriétés les plus importantes qu’une nation puisse acquérir.
Ces recherches intéressent beaucoup les sciences mathématiques, parce qu’elles concourent à la détermination exacte de la figure de la terre. Tous les gouvernemens éclairés se sont réunis pour favoriser les travaux qui ont pour objet de procurer cette connaissance. On continue cette année dans l’Indostan une grande opération de ce genre, que le gouvernement britannique a confiée à M. le colonel Lambton, correspondant de l’Académie des sciences. Cet excellent observateur vient de nous transmettre les résultats qu’il a obtenus ; il en déduit l’élément principal du système métrique français, et trouve sensiblement la même valeur que celle qui a été déterminée dans nos climats. Il en est de même de l’aplatissement du globe, ou de l’excès du diamètre de l’équateur sur l’axe qui passe par les pôles. De la comparaison des mesures faites dans l’Inde et dans l’Europe, on conclut que cet excès est égal à la trois-cent-dixième partie de l’axe polaire, quantité peu différente de celle qui était précédemment connue ; et ce qui doit être regardé comme un des résultats les plus admirables des théories modernes, la valeur en quelque sorte moyenne de l’aplatissement du globe terrestre se déduit de la seule observation des irrégularités du mouvement lunaire.
Les opérations géodésiques de la France se rattachent à