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partie mathématique.

répandre en France et dans tous les pays où les sciences sont honorées.

M. Lacroix a publié de nouveau ses Élémens de l’analyse des probabilités, science importante et encore peu connue, née d’une pensée de Pascal, élevée en Angleterre au rang des connaissances dont la société retire des avantages immédiats, et qui a reçu parmi nous un accroissement immense de l’auteur de la Théorie analytique des probabilités, en sorte qu’elle doit à la France son origine et ses progrès les plus éclatans. L’ensemble précieux des traités que M. Lacroix a publiés comprend toute l’étendue de l’analyse mathématique. Il a joint à l’ouvrage dont nous parlons, des remarques importantes sur les caisses d’épargnes, les assurances, les placemens viagers, les tontines. Ces remarques ont pour objet de distinguer les établissemens honorables et utiles, de ceux que la raison et l’expérience ont justement condamnés.

On a réimprimé le Traité de statique de M. Poinsot. Cet ouvrage a cela de remarquable, que l’auteur a découvert des principes nouveaux dans une des théories les plus anciennement connues, inventée par Archimède et perfectionnée par Galilée.

MM. Poisson et Cauchy ont entrepris des recherches d’analyse dont nous ne pourrions point ici exposer les résultats ; nous ajouterons seulement que leurs travaux ont perfectionné la partie des sciences mathématiques qui s’applique le plus directement à l’étude des phénomènes naturels.

Les premiers théorèmes de l’optique avaient été découverts par Descartes, Huyghens et Newton. Cette science a pris un nouvel essor vers le commencement du siècle ; elle doit ses progrès récens en France à MM. Malus, Arago, Biot et Fresnel, et en Angleterre à MM. Wollaston, Young et Brewster.

La lumière se transmet avec une vîtesse immense à toutes les parties de l’univers. Elle parcourt d’un mouvement