quelques circonstances, être un obstacle à l’ouverture d’un canal utile ; cependant d’autres avantages non moins précieux se lieront naturellement à celui d’établir, entre le tirant d’eau des bateaux et la chute des écluses, les rapports que nous avons assignés. En effet, en augmentant ce tirant d’eau et en diminuant cette chute, on obtiendra la possibilité de faire circuler un poids déterminé de denrées et de marchandises sur des canaux plus étroits ainsi la superficie des terrains qu’ils occuperont sera moindre, et par conséquent l’acquisition de ces terrains moins dispendieuse tandis que la perte d’eau inévitable, due à l’évaporation journalière, diminuera dans la même proportion.
La manœuvre des écluses deviendra beaucoup plus facile, et pourra être confiée aux soins des bateliers, comme cela se pratique sur les petits canaux d’Angleterre ; ce qui permettra de supprimer les gages et les logemens des éclusiers.
L’entretien des écluses, dont les murs auront à soutenir une moindre hauteur de terre, et les portes, une moindre hauteur d’eau, sera bien moins considérable, et les réparations extraordinaires seront moins fréquentes. Ainsi la circulation par eau ne sera plus exposée aux interruptions de plusieurs mois, qu’elle éprouve, chaque année, par cette cause, sur tous les canaux de navigation.
Enfin des bateaux plus étroits et d’un plus grand tirant d’eau offriront moins de résistance au halage ; et, comme ils pourront être pontés on pourra en tenir le chargement plus en sûreté que sur des bateaux plats ordinaires.
Je développerai dans un second Mémoire les derniers avantages que je viens d’indiquer.
Je me bornerai à dire, en terminant celui-ci, que la découverte des écluses doit être considérée comme une découverte récente, dont on a jusqu’à présent apprécié le mérite, moins par les résultats généraux de son application aux