Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/553

Cette page a été validée par deux contributeurs.
11
partie mathématique.

algébrique. J’ai l’honneur de remettre à l’Académie, pour être déposé au secrétariat, un écrit qui contient l’énumération détaillée des résultats principaux de mes recherches. »

Second Mémoire sur les Canaux de navigation, considérés sous le rapport de la chute et de la distribution des écluses, par M. Girard. (25 juin 1821.)

Dans son premier Mémoire, M. Girard a donné l’équation rigoureuse qui exprime le rapport entre la chute d’une écluse quelconque, le tirant d’eau des bateaux qui la montent, celui des bateaux qui la descendent, et le volume d’eau dépensé pour opérer ce double passage. De cette équation il conclut, non-seulement que l’on peut rendre cette dépense aussi petite que l’on voudra, mais encore qu’il est possible de faire remonter un certain volume d’eau d’un bief inférieur quelconque dans le bief supérieur contigu. Ce dernier effet exige une condition : c’est que le tirant d’eau des bateaux qui descendent soit plus fort que le tirant d’eau des bateaux qui remontent ; et il suffit de considérer les matières diverses au transport desquelles les canaux doivent servir, et la situation des lieux d’où elles proviennent et où elles sont ordinairement consommées, pour reconnaître que cette condition existe presque toujours. Ainsi la consommation des canaux de navigation éprouvera de grandes réductions ; et la difficulté de rassembler un volume d’eau considérable à leur point culminant ne sera plus un obstacle qui empêche de les entreprendre. Ici l’auteur, empruntant des expressions dont on s’était servi.comme d’objections contre ses idées, ajoute : « Il ne s’agit de rien moins que de changer les règles du tracé des canaux, de proscrire les dimensions des écluses actuelles, et de prononcer que la pratique qu’on a suivie jusqu’à présent, a fait perdre au commerce une partie de son activité