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distribution du magnétisme dans l’intérieur des corps aimantés par influence, et celles des attractions ou répulsions qu’ils exercent sur des points donnés de position. Ce n’est plus maintenant qu’une question d’analyse, de résoudre ces équations pour en déduire des résultats comparables à l’expérience ; mais cette résolution n’est possible que dans un nombre de cas très-limité, eu égard aux différentes formes des aimans. Celui que j’ai pris pour exemple dans le premier Mémoire, et qui admet une solution complète, est le cas d’une sphère pleine ou creuse aimantée par des forces dont les centres d’action sont distribués d’une manière quelconque, au dehors ou dans son intérieur. En réduisant ces forces à une seule, à l’action magnétique de la terre, les formules qui contiennent cette solution deviennent très-simples ; on en déduit sans difficulté la déviation d’une aiguille de boussole produite par le voisinage d’une sphère ainsi aimantée par l’influence de la terre. Cette déviation varie-avec les distances du milieu de l’aiguille au centre de la sphère, au plan du méridien magnétique passant par ce centre, et au plan mené par le même point perpendiculairement à la direction du magnétisme terrestre. Les lois de ces diverses variations, données par le calcul, s’accordent avec celles que M. Barlow professeur à Woolwich a conclues d’une nombreuse suite d’expériences qu’il a faites sur ce sujet. Le calcul rend aussi raison d’un fait très-remarquable, observé par M. Barlow, et relatif à l’action magnétique d’une sphère creuse. Ce physicien a remarqué que cette action ne varie pas sensiblement avec l’épaisseur du métal, du moins quand cette épaisseur n’est pas très-petite, et n’atteint pas une limite qu’il a fixée à environ un trentième de pouce, sur une sphère de dix pouces anglais de diamètre d’où il a cru pouvoir conclure que le magnétisme se tient à la surface des corps aimantés, et qu’il ne les pénètre pas au-delà d’une très-petite profondeur mais