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ellipsoïdale, par exemple, quand l’élasticité du milieu n’est pas la même dans toutes les directions. On appelle rayon la ligne droite menée du centre d’ébranlement à la surface de l’onde ; c’est la ligne suivant laquelle se propage l’ébranlement elle est perpendiculaire à la surface de fonde, quand celle ci est sphérique. Cette normale est la direction suivant laquelle s’opère la vision, soit nu, soit avec une lunette.

La nature de l’ébranlement est une chose essentielle à considérer dans la question qui nous occupe nous admettrons qu’il est oscillatoire, et que les oscillations de la molécule vibrante qui agite l’éther, se répètent régulièrement un très-grand nombre de fois ; il en résultera une suite non interrompue d’ondulations de même longueur. Nous appelons ondulation entière toute la partie du fluide ébranlée par une oscillation complète, c’est-à-dire, une allée et un retour de la molécule vibrante l’ondulation entière est composée de deux demi-ondulations qui répondent l’une à l’allée et l’autre au retour de la molécule vibrante ; elles sont tout-à-fait pareilles et symétriques, quant à ;I intensité des vîtesses absolues des molécules du fluide et des forces accélératrices résultant de leurs déplacemens relatifs, mais contraires quant au signe de ces vîtesses et de ces forces accélératrices, qui sont positives dans l’une et négatives dans l’autre. C’est une conséquence nécessaire de la nature oscillatoire de l’ébranlement primitif, il en resuite que, lorsque deux séries d’ondes semblables, ayant la même longueur d’ondulation, se propagent suivant la même direction, et que l’une est en retard sur l’autre d’une demi-ondulation, il y a opposition complète entre les mouvemens qu’elles tendent à imprimer aux molécules éthérées si d’ailleurs ces mouvemens sont parallèles dans les deux systèmes d’ondes car les vîtesses et les forces accélératrices qu’ils apportent en chaque point de l’éther seront partout de signes contraires ; et si elles sont égales, c’est-à-dire, si les deux systèmes d’ondes ont la même intensité, elles se neutraliseront mutuellement dans toute l’étendue de ceux-ci, excepté les deux demi-ondulations extrêmes, qui échappent à l’interférence mais qui sont une trop petite partie du mouvement total pour affecter l’oeil d’une manière sensible. Ainsi, toutes les fois que deux systèmes d’ondes parallèles de même nature et de même intensité diffèrent dans leur marche d’une demi-ondulation, on peut dire qu’ils se détruisent complètement.

Cela posé, soit la surface de séparation de deux milieux dans