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apportent en ce point coïncident et se fortifient mutuellement. Il n’en est pas de même des autres bandes brillantes. Le point le plus éclairé de celle du second ordre, par exemple, répond à la division de l’onde en trois arcs, dont les rayons extrêmes diffèrent d’une demi-ondulation ; les effets produits par deux de ces arcs se neutralisant mutuellement, ce point ne reçoit de lumière que du troisième, dont les vibrations se détruisent même en partie à cause de la différence d’une demi-ondulation entre ses rayons extrêmes. Un raisonnement semblable fait voir que le, milieu de la bande brillante du troisième ordre ne doit être éclairé que par un cinquième de l’onde dont la lumière est encore affaiblie par la discordance des rayons partis des points voisins de ses extrémités.

Reprenons le cas général des franges qui proviennent d’une ouverture étroite, sans que la courbure de l’onde incidente soit changée par l’interposition d’une lentille. Parmi les principaux phénomènes de diffraction aucun ne présente des effets plus variés et plus compliqués. Néanmoins, sans connaître la nature de l’intégrale qui nous servira bientôt à déterminer la position et l’intensité des bandes obscures et brillantes nous pouvons déjà résoudre un problème intéressant. L’ouverture du diaphragme variant, quelles sont les variations que doivent éprouver les distances du diaphragme au point lumineux et au micromètre, pour que les franges conservent les mêmes largeurs et les mêmes rapports d’intensité !

Soient et (fig. 6) les deux petites ouvertures inégales par lesquelles on fait passer la lumière ; Je suppose que les points lumineux et et les plans d’observation et se trouvent placés aux distances convenables pour que les franges soient absolument pareilles dans les deux cas. Soient et deux points correspondans de la même frange ; on doit avoir et étant les projections des milieux