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Intervalle entre les milieux des deux bandes obscures du 1.er ordre.
Entre la bande du 1.er ordre et celle du 3.e
Entre celle du 3.e et celle du 5.e

On voit que le premier intervalle est égal aux doubles intervalles suivans.

J’observai la même loi, et à des distances aussi peu considérables, avec des ouvertures beaucoup plus larges, par exemple, d’un centimètre et même d’un centimètre et demi. Mais, en augmentant davantage l’ouverture du diaphragme, les franges devenaient confuses quelque soin que je misse à bien placer le micromètre au foyer du verre cylindrique ; ce qui tenait à ce que les rayons réfractés par ce verre ne vibraient sensiblement d’accord qu’entre des limites assez rapprochées, comme cela a lieu pour les lentilles ordinaires.

Lorsque l’ouverture du diaphragme ainsi combiné avec un verre cylindrique n’est pas trop considérable, les bandes obscures et brillantes sont aussi prononcées que les franges produites par le concours des rayons réfléchis sur deux miroirs. Mais dans celles-ci l’intensité de la lumière reste la même pour toutes les franges, ou du moins les différences qu’on aperçoit tiennent uniquement à ce que la lumière employée n’est jamais d’une homogénéité parfaite ; et si, d’une part, les bandes brillantes perdent pax degrés une partie de leur éclat, les bandes obscures deviennent moins sombres ; en sorte que la somme de lumière d’une frange entière reste sensiblement la même. Dans l’autre phénomène au contraire, on observe, en s’éloignant du centre, une diminution rapide de la lumière, dont il est aisé de se rendre compte par la théorie que nous venons d’exposer. En effet, tous les rayons émanés de l’onde qui concourent au milieu de la bande brillante du premier ordre, se trouvent avoir parcouru des chemins égaux ; en sorte que toutes les petites ondes élémentaires qu’ils