Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pour faire passer un bateau du bief inférieur dans le bief supérieur, la manœuvre consiste,

1.o  À introduire le bateau dans le sas par la porte d’aval, que l’on ferme après qu’il y est entré ;

2.o  À verser, par un procédé quelconque, du bief supérieur dans le sas, l’eau nécessaire pour la mettre de niveau dans l’un et dans l’autre ;

3.o  À ouvrir la porte d’amont de l’écluse, et à faire passer dans le bief supérieur le bateau qui était enfermé dans le sas.

Or on voit que, pour effectuer cette manœuvre on a d’abord tiré du bief supérieur, pour élever l’eau du sas au niveau de ce bief, un prisme d’eau ayant pour base la section" horizontale du sas, et pour hauteur la différence de niveau entre les deux biefs c’est-à-dire la chute de l’écluse.

On voit ensuite qu’en faisant passer le bateau de l’intérieur du sas dans le bief supérieur, le bateau est nécessairement remplacé dans le sas par un prisme d’eau précisément égal à celui qu’il déplace.

Ainsi il est sorti du bief supérieur, pour amener les choses à cet état, un volume d’eau exprimé par

Supposons maintenant que, la communication restant établie entre le sas et le bief supérieur, il se trouve dans celui-ci un bateau prêt à descendre la manœuvre se réduit,

1.o  À introduire le bateau dans le sas par la porte d’amont, que l’on ferme après qu’il y est entré ;

2.o  À vider le sas jusqu’au niveau du bief inférieur ;

3.o  Enfin à ouvrir la porte d’aval et à faire passer le bateau dans le bief inférieur.

Or, en introduisant d’abord le bateau du bief supérieur dans le sas, on a fait nécessairement refluer dans ce bief un volume d’eau égal, à celui que ce bateau déplace.