Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/383

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des corps en équilibre. Pour concevoir une succession nombreuse d’oscillations à peu près égales de {a même particule éclairante, suflit de supposer que sa densité est beaucoup plus grande que celle du fluide dans lequel elle oscille. C’est ce qu’on devaît déjà conelure dela régularité des mouvemens planétaires au travers de ce même fluide, qui remplit les espaces célestes. Il est très-probable aussi que le nerf optique n’est ébranlé de manière à produire la sensation de la vision qu’après un certain nombre de chocs successifs.

Quelqu’étendus qu’on suppose tous les systèmes d’ondes lumineuses, il est clair qu’ils ont des limites, et qu’en envisigeant leurs interférences, on ne peut pas dire de leurs extrémités ce qui est vrai pour l’espace dans lequel ils se superposent. Ainsi, par exemple, deux systèmes d’ondes d’égale longueur et de même intensité, différant dans leur marche d’une demi-ondulation, ne se détruisent mutuellement que dans les points de l’éther où ils se rencontrent, et es deux demi-ondes extrêmes échappent à l’interférenee,

Nous supposerons néanmoins que les systèmes d’ondes éprouvent la même modification dans toute leur étendue, la différence entre cette hypothèse et la réalité devant être inappréciable pour nos sens; ou, ce qui revient au même, nous considérerens ces séries d’ondulations lumineuses comme indéfinies et comme des vibrations générales de l’éther, dans le calcul de leurs interférences.

Solution du Problème des Interférences.

Étant données les intensités et les positions relatives d’un nombre quelconque de systèmes d’ondes lumineuses de même longueur[1], et

  1. Nous ne nous occuperons pas des interférences des ondes lumineuses de longueurs différentes, qu’on doit considérer en général comme émanant de