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l’inflexion des rayons lumineux. Je n’en citerai qu’une, dans laquelle j’ai pris toutes les précautions nécessaires pour me bien assurer de l’exactitude de ce principe, qui d’ailleurs serait déjà suffisamment établi par l’expérience précédente.

J’ai recouvert une glace non étamée d’une couche d’encre de Chine unie à une feuille mince de papier, formant ensemble une épaisseur d’un dixième de millimètre. Avec la pointe d’un instrument tranchant j’ai tracé deux lignes parallèles, et j’ai enlevé soigneusement, entre ces deux traits, le papier et l’encre de Chine qui adhéraient à la surface du verre. Cette ouverture, mesurée au micromètre, avait J’ai placé l’un contre l’autre deux cylindres de cuivre de de diamètre ; et en introduisant entre eux une lame graduée, en forme de coin je les ai écartés jusqu’à ce que l’intervalle qui les séparait eût aussi de largeur. Ces cylindres posés à côté de la glace noircie, étaient à du point lumineux, et à du micromètre ; j’ai mesuré la largeur des franges produites par ces deux ouvertures et j’ai trouvé qu’elle était absolument la même. Voici les résultats de ces deux observations, qui ont été faites dans la lumière blanche.

Intervalle entre les points les plus sombres des deux bandes obscures du premier ordre à la séparation du rouge bistre et du violet. 1.re observation



2.e  observation

Intervalle entre les limites des deux franges du second ordre à la séparation du rouge et du vert. 1.re observation



2.e  observation

Il est difficile que les circonstances soient plus différentes quant à la masse et à la nature des bords de l’ouverture. Dans un cas, ce n’est qu’une couche d’encre de Chine qui produit les franges, puisque la glace à laquelle elle est unie remplit aussi l’ouverture ; dans l’autre, ce sont deux cylindres de cuivre massif de de diamètre, et qui présentent ainsi,