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droites, qui seraient les axes des faisceaux dilatés ou condensés. Or l’expérience démontre que leurs trajectoires sont des hyperboles dont la courbure devient très-sensible pour les franges extérieures, dès que le corps qui porte ombre est suffisamment éloigné du point lumineux.

L’écran étant à du point lumineux, j’ai mesuré successivement l’écartement du point le plus sombre delabande obscure du troisième ordre, d’abord à de l’écran, ensuite à enfin à et j’ai trouvé pour sa distance au bord de l’ombre géométrique 1.o  2.o  3.o  Si l’on joint par une ligne droite les deux points extrêmes, on trouvera, pour l’ordonnée qui répond au point intermédiaire, au lieu de et la différence est de c’est-à-dire, une fois et demie environ l’intervalle compris entre les milieux des bandes du troisième ordre et du second ; car cet intervalle à du corps opaque n’était que de ainsi il est bien évident que la différence de ne peut pas être attribuée àune inexactitude résultant du vague des franges dans cette observation. On ne pourrait pas l’expliquer davantage en supposant une inexactitude dans l’observation faite à du corps opaque. À la vérité, les franges étant plus larges, les mesures ont dû avoir moins de précision mais d’abord, en les prenant plusieurs fois, je n’ai remarqué que des variations de trois ou quatre centièmes de millimètre au plus. D’ailleurs, en supposant même qu’il y eût une erreur d’un demi-millimètre sur cette mesure, il n’en résulterait qu’une différence de à la distance de ainsi cette expérience démontre complètement que les franges extérieures suivent des lignes courbes dont la convexité est tournée en dehors.

Le tableau suivant présente ces trajectoires rapportées à leurs cordes pour différentes séries d’observations dans chacune desquelles la distance du corps opaque au point lumi-