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cette compensation a été très-imparfaite ; car, en calculant les déviations de l’aiguille, sans avoir égard à la double correction due à sa longueur et à sa force magnétique, les différences que l’on trouve entre le calcul et l’expérience, sont trop grandes pour être attribuées en entier aux erreurs des observations.

(33) Pour en donner un exemple, prenons cette expérience de M. Barlow le milieu de l’aiguille était placé dans le plan qui répond à et auquel se rapporte l’équation (7) du n.° 29 ; on avait le rayon de la sphère [1], la distance du milieu de l’aiguille à son centre l’angle ou le complément de l’inclinaison magnétique en substituant ces valeurs dans l’équation (7) et faisant ce qui est la plus grande valeur qu’on puisse supposer à cette quantité, on trouve or M. Barlow a trouvé cette même déviation égale à l’aiguille étant placée, soit à l’est, soit à l’ouest du méridien magnétique. La différence entre ces deux valeurs de qui s’élève à ne saurait être due en entier aux erreurs de l’observation. On ne peut pas non plus l’attribuer à une erreur dans l’évaluation de l’angle car, cet angle étant peu différent de il faudrait le faire varier de plusieurs degrés, pour produire un seul degré de variation dans l’angle qui est alors très-près de son maximum. Il y a donc lieu de penser qu’elle est due, en grande partie, à la longueur et à la réaction de l’aiguille, dont on n’a pas tenu compte dans le calcul ; mais, pour effectuer la correction relative à la réaction de l’aiguille, il serait nécessaire de connaître la valeur de la quantité qui se rapporte à la boussole employée dans l’expérience,

  1. Toutes les longueurs que nous citons d’après M. Barlow, sont exprimées en pouces anglais.