formées de la même matière, l’une entièrement pleine, et l’autre creuse, et celle-ci pesant les trois quarts de la première, il a reconnu que, dans la même position, la déviation de l’aiguille était égale pour ces deux corps ; il a ensuite vérifié que cette égalité, à laquelle il était loin de s’être attendu, subsistait pour des sphères pleines ou creuses de même surface, tant que l’épaisseur des sphères creuses surpassait une certaine limite qu’il a fixée à un trentième de pouce et à cette limite il a trouvé que la déviation de l’aiguille produite par la sphère creuse de dix pouces de diamètre était réduite aux deux tiers, à peu près de la déviation correspondante à une sphère pleine de même dimension. M. Barlow a cru pouvoir conclure de ce fait important, que le magnétisme résidait à la surface des corps aimantés, ou que, du moins, il ne pénétrait pas dans leur intérieur, au-delà de la limite que nous venons de citer. Mais cette conclusion ne résulte pas nécessairement du fait observé elle prouve seulement que dans la matière des sphères que M. Barlow a employées, la quantité que nous avons désignée précédemment par est très-peu différente de l’unité. Si elle était rigoureusement égale à un, l’action de la sphère creuse serait la même que celle de la sphère pleine, quelque petite que fût son épaisseur (n.° 25) ; mais, si diffère un tant soit peu de l’unité, il y aura toujours une épaisseur assez petite pour que la déviation produite par la sphère pleine soit à la déviation due à la sphère creuse, dans tel rapport que l’on voudra. En effet, ces déviations sont à peu près entre elles comme est à la fraction
par laquelle on doit remplacer cette quantité, dans le cas de la sphère creuse dont l’épaisseur est et le rayon extérieur égal à (n.° 28); or, si l’on veut, par exemple, que la déviation produite par la sphère creuse soit les deux tiers de