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nous parlons, puisqu’elles supposent les distances des élémens au point très-grandes par rapport à leurs dimensions. Nous rangerons donc les élémens magnétiques en deux classes ceux qui sont à une distance sensible du point et ceux, au contraire, qui en sont très-rapprochés. Relativement aux premiers, les valeurs de données par les équations (5), exprimeront toujours les composantes totales de leur action sur le point en ne comprenant pas dans les intégrales triples les points de contenus dans une très-petite étendue autour de c’est-à-dire, dans une étendue dont les dimensions, quoique très-grandes par rapport à celles des élémens magnétiques, seront néanmoins insensibles par rapport aux dimensions de Quant aux autres élémens magnétiques ifs seront circonscrits dans une semblable étendue autour de et nous déterminerons l’action de cette portion de sur ce point intérieur, en nous fondant sur la proposition suivante.

Menons par le point une droite dont les deux parties et soient égales entre elles, et d’une grandeur telle, qu’on puisse les considérer à-la-fois comme infiniment petites en les comparant aux dimensions de et comme infinies relativement aux dimensions des élémens magnétiques et des espaces qui les séparent les uns des autres. La proposition dont nous avons besoin consiste en ce que si les deux extrémités et de cette droite tombent l’une et l’autre hors d’un élément magnétique, la somme des particules de fluide libre devra être considérée comme égale sur ses deux parties et en n’y comprenant pas le fluide libre appartenant à l’élément magnétique dont le point fait partie.

En effet, tous les élémens traversés par la droite seront sensiblement dans le même état magnétique, puisque la longueur de cette droite est insensible, eu égard aux dimensions de de plus, abstraction faite de l’élément dont