d’autant plus d’effet que les corps ont de moindres dimensions cette cause tend à augmenter le rapport des durées du refroidissement.
105. Nous terminons ici toutes nos recherches sur la propagation de la chaleur dans les corps solides. La table placée à f a fin de cet ouvrage indique l’ensemble et les résultats généraux de notre théorie. Aucun ne nous paraît plus remarquable que cette déposition régulière que la chaleur affecte toujours dans l’intérieur des solides, et que l’analyse mathématique, devançant toutes les observations, nous fait connaître aujourd’hui. Pour représenter généralement cet effet, il faut concevoir que tous les points d’un corps d’une figure donnée, par exemple d’une sphère ou d’un cube, ont d’abord reçu des températures différentes, qui diminuent toutes en même temps, lorsque le corps est placé dans un milieu plus froid. Or le système des températures initiales peut être tel, que les rapports établis primitivement entre elles se conservent sans aucune altération pendant toute la durée du refroidissement. Cet état singulier, qui jouit de la propriété de subsister lorsqu’il est formé, peut être comparé à la figure que prend une corde sonore lorsqu’elle fait entendre le son principal. Le même état est susceptible aussi de diverses formes, analogues à celles qui répondent dans la corde élastique aux sons subordonnés. Il y a donc pour chaque solide une infinité de modes simples suivant lesquels la chaleur peut se propager et se dissiper, sans que la loi de la distribution initiale éprouve aucun changement, Si l’on formait dans le solide un seul de ces états simples, toutes les températures s’abaisseraient en même temps en conservant leurs premiers rapports et chacune d’elles diminuerait comme l’ordonnée d’une même logarithmique, le temps étant pris pour abscisse.
De quelque manière que les différens points d’un corps