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dont on pouvait augmenter ou diminuer la flamme. On observait la température de l’appartement au moyen d’un thermomètre libre ; l’air était tranquille ; on tenait échauffée une pièce voisine du lieu de l’expérience, et l’on entr’ouvrait, lorsqu’il était nécessaire, la porte de communication avec cette étuve. On est parvenu ainsi à retenir dans un degré fixe la température de l’air. Le point au-dessous duquel on avait mis le foyer était très-voisin d’un des thermomètres placés dans l’armille, et l’on réglait continuellement l’activité de la flamme, en sorte que ce thermomètre marquait un degré fixe. En apportant beaucoup de soin dans ces expériences, on est parvenu, après des tentatives réitérées à entretenir dans un état fixe, pendant plus de cinq heures consécutives, la température de l’air et celle du thermomètre voisin du foyer. Les thermomètres plus éloignés se sont élevés successivement leur mouvement s’est ralenti de plus en plus, ensuite il a cessé. Les températures ont été stationnaires pendant un long temps et alors on les a observées. On a fait plusieurs expériences de ce genre, en variant la position des foyers, celle des thermomètres, et l’état des surfaces, qui étaient très-polies, ou enduites, ou recouvertes de diverses enveloppes. Quelquefois on a exposé l’anneau à l’action constante de plusieurs foyers appliqués à des points différens. Dans tous ces cas, on observait les températures stationnaires de trois thermomètres consécutifs et, retranchant la température commune de l’air, on comparait les trois élévations afin de connaître le rapport Chaque expérience donnait au moins une valeur de ce rapport, et l’on a remarqué en effet que cette valeur était constante (voir art. 10), et qu’elle ne dépendait ni de l’intensité des foyers, ni des points où ils étaient placés. Mais ce quotient change avec l’état des surfaces, et il varie aussi lorsque la distance de